Le train doit redevenir plus fiable et ponctuel, tant pour les voyageurs que pour le transport de marchandises – la coalition noir-rouge est unanime sur ce point. Tant le ministre des Finances Lars Klingbeil (SPD) que le ministre des Transports Patrick Schnieder (CDU) ont indiqué dans leurs discours inauguraux au Bundestag allemand qu'ils voulaient, avec le fonds spécial pour les infrastructures, remettre de l'ordre sur les rails où il y a des problèmes.
Selon les experts, une clé importante pour atteindre cet objectif est l'introduction à grande échelle de technologies numériques,
telles que le système européen de contrôle des trains (ETCS), les postes d'aiguillage numériques et l'attelage automatique numérique (DAK). Toutes ces solutions pourraient contribuer à une plus grande harmonisation du paysage des systèmes jusqu'à présent hétérogène, améliorer la fiabilité et assurer une plus grande capacité sur les rails.
«L'avenir d'un transport ferroviaire de marchandises compétitif réside dans la numérisation et l'automatisation globales. Ici se trouve le levier décisif pour rendre les processus plus efficaces, plus sûrs et plus durables. La politique et l'industrie veulent renforcer la compétitivité du rail grâce à
l'utilisation de technologies innovantes, réduire le retard d'innovation et en même temps apporter une contribution significative au transfert modal visé et donc à la protection du climat. Pour cela, des investissements importants seront nécessaires dans les prochaines années», a déclaré l'ancienne secrétaire d'État du ministère fédéral du numérique et des transports (BMDV), Susanne Henckel, en novembre 2024.
Mais jusqu'à présent, on ne peut pas parler de mise en œuvre généralisée de cette stratégie. Au contraire, les associations professionnelles supposent que la numérisation sur les rails pourrait échouer principalement en raison d’un
manque de rapidité.
«Au rythme actuel d'équipement, une digitalisation complète de la technologie de commande et de sécurité, le cœur de l'infrastructure, ne réussira qu'à l'horizon 2085 – bien trop tard», a averti Andre Rodenbeck, président de l'association de l'industrie ferroviaire (VDB) en mai de cette année.
Les avantages que la numérisation sur les voies pourrait avoir en particulier pour le transport ferroviaire de marchandises et où se situent les défis de mise en œuvre, sont présentés dans l'histoire de couverture du numéro 6/2025 de LOGISTIK HEUTE, qui est paru le
