Terminal automobile de Bremerhaven : Point de transit pour des centaines de milliers de véhicules dans le transport maritime international. (Photo : BLG)
Terminal automobile de Bremerhaven : Point de transit pour des centaines de milliers de véhicules dans le transport maritime international. (Photo : BLG)
2025-05-21

La logistique automobile européenne est sous pression. Selon un communiqué de presse de l'Association de la Logistique Automobile Européenne (ECG), 51 % des entreprises ont enregistré des volumes de transport en baisse au premier trimestre 2025. Encore au deuxième trimestre 2023, alors que le secteur luttait contre une crise de capacité aiguë, ce chiffre n'était que de cinq pour cent. Une détérioration rapide de la situation du marché, qui se reflète également dans les attentes des entreprises : pour les six mois à venir, la majorité ne s'attend pas à une amélioration.

Les raisons de cette évolution sont complexes, indique l'association. Elle cite les conflits commerciaux, les risques d'inflation et une imprévisibilité politique croissante comme des facteurs d'incertitude qui freinent l'envie d'investir dans le secteur. Les chiffres sont clairs : tandis qu'à l'automne 2024, 91 % des entreprises prévoyaient

encore d'investir dans de nouveaux navires, wagons et camions, cette proportion est tombée à seulement 75 % en l'espace de trois trimestres. La principale cause est, selon l'association, le déclin de l'optimisme concernant les volumes de transport futurs.

« Les volumes diminuent et le marché devient de plus en plus incertain pour les entreprises », explique Wolfgang Göbel, président de l'ECG. « Nous devons de toute urgence restaurer la confiance dans le secteur – en particulier face aux tensions géopolitiques et aux conflits commerciaux persistants. »

L'association met en garde contre un pessimisme croissant dans le secteur. Début 2023, seulement trois pour cent des entreprises envisageaient une évolution négative de leur activité, ce chiffre atteint déjà 36 % en 2025. Parallèlement, les constructeurs automobiles subissent également une pression économique croissante. Une certaine détente est promise par la décision de

l'UE d'accorder aux constructeurs un délai supplémentaire pour atteindre les objectifs d'émission de CO2 pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers. Le délai de mise en œuvre a été prolongé de trois ans.

En réponse à la situation économique générale, la Commission européenne a lancé plusieurs initiatives politiques. L'ECG mentionne notamment dans son communiqué le « Boussole pour la Compétitivité », le « Pacte pour une Industrie Propre » et le soi-disant « Paquet de Simplification Omnibus ». Pour Göbel, cependant, il est clair :

« L'optimisme commercial parmi nos membres a atteint un niveau historiquement bas. Ces cadres politiques ne peuvent avoir d'effet que si les entreprises leur font confiance et ont le sentiment d'être réellement soutenues. »

Au centre de l’assemblée générale et des réunions de printemps de l’ECG, qui se déroulent les 22 et

23 mai à Cascais (Portugal), se trouve donc l’amélioration de l’efficacité dans la logistique des véhicules finis. L'utilisation de l'intelligence artificielle, en particulier, devrait aider à rendre les processus plus stables, résilients et économiquement efficaces.

Le thème de la protection climatique reste également à l'ordre du jour. Le secteur poursuit toujours l'objectif de neutralité en CO2. Dans ce contexte, l'ECG souligne le potentiel d'un « Calculeur de Coût Vert ». Cet outil devrait rendre les économies de CO2 plus transparentes et permettre de mieux mesurer la durabilité des décisions d'investissement.

Malgré la situation tendue, l'association se montre combative. Le secteur est conscient des défis, indique le communiqué, mais souhaite participer activement aux solutions – tant sur le plan technologique que politique. Ce qui est crucial, c'est que les entreprises ne perdent pas la foi dans la capacité d'avenir du