La fédération allemande des transitaires et de la logistique (DSLV) a exhorté le gouvernement fédéral à inclure le secteur logistique dans le projet de réduction de la taxe sur l'électricité. Le contexte est la décision du comité de la coalition du 2 juillet 2025, de renoncer à une réduction générale de la taxe sur l'électricité. À la place, seules les entreprises de production ainsi que les secteurs agricole et forestier devraient bénéficier durablement du taux réduit à partir de l'année prochaine. Les secteurs de services tels que la logistique sont exclus de cette mesure.
Ainsi, l'argument du gouvernement fédéral selon lequel la réduction devrait s'appliquer indépendamment de la taille de l'entreprise ou de l'intensité électrique,
est jugé insuffisant par le DSLV. Certes, la taxe sur l'électricité est réduite au minimum européen pour certains secteurs industriels, mais d'autres secteurs à forte consommation d'énergie n'en bénéficient pas. Selon l'association des transitaires, cela concerne notamment les entreprises de logistique, qui doivent assurer des chaînes de froid pour les aliments ou les médicaments et présentent donc également une forte consommation d'électricité.
« Le secteur non industriel des moyennes entreprises – qui comprend de nombreuses entreprises logistiques – lutte également contre des coûts énergétiques trop élevés », indique le communiqué. De nombreuses de ces entreprises sont en concurrence directe avec des fournisseurs d'autres pays européens, où les coûts de l'électricité sont parfois nettement inférieurs.
Le
gouvernement fédéral, pour sa part, souligne dans un communiqué du 26 juin 2025, qu'en plus de la réduction de la taxe sur l'électricité pour certains secteurs, la surtaxe sur le stockage de gaz a été supprimée et une partie des frais de réseau de transmission est prise en charge. Ces mesures devraient, selon le gouvernement, réduire les prix de l'électricité de deux à trois centimes par kilowattheure à partir de janvier 2026.
Néanmoins, une réduction généralisée de la taxe sur l'électricité, telle que prévue dans le contrat de coalition, a été reportée pour des raisons de politique budgétaire. Selon le ministère fédéral des Finances, une telle mesure coûterait à l'État environ 5,4 milliards d'euros par
an. D'autres mesures de réduction sont prévues par le gouvernement dès que des marges financières seront disponibles.
Cela ne suffit pas pour le DSLV. Il estime que, compte tenu de l'électrification croissante des flottes de véhicules utilitaires, le secteur logistique devient de plus en plus énergivore. C'est pourquoi le directeur général, Frank Huster, demande :
« Compte tenu de cela, les secteurs de services systémiques doivent également être intégrés dans les décisions politiques pour un prix de l'électricité compétitif. »
L'association appelle le gouvernement fédéral à tenir la promesse faite dans le contrat de coalition et à abaisser largement la taxe sur l'électricité – ou à l'étendre au moins aux entreprises logistiques à forte consommation
