Le BWVL demande au nouveau gouvernement de prendre des décisions claires. Il devrait massivement investir dans le transport routier de marchandises. Cela pourrait cependant se faire au détriment du rail et soulève des questions sur le financement.

La péage comme source de financement : Le BWVL exige une affectation intégrale des recettes de péage au transport de marchandises par route. (Photo : Toll Collect)
La péage comme source de financement : Le BWVL exige une affectation intégrale des recettes de péage au transport de marchandises par route. (Photo : Toll Collect)
2025-05-19

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Les défis économiques en Allemagne sont énormes, et le transport de marchandises, en tant que l'une des principales piliers de l'économie, est sous pression. C'est pourquoi le Bundesverband für Eigenlogistik & Verlader (BWVL) a également présenté un document de revendications exhaustif, qui s'adresse dès maintenant au nouveau gouvernement fédéral. L'association y esquisse des mesures urgentes, qu'elle considère nécessaires pour assurer la compétitivité du secteur et ainsi du site économique allemand.

Maintien et développement des infrastructures

Dans le domaine des infrastructures, le BWVL exige un financement fiable et à long terme, qui ne doit pas être orienté par les décisions budgétaires annuelles. Les recettes du péage pour poids lourds devraient être intégralement utilisées pour le transport routier de marchandises – notamment pour la réhabilitation des ponts, le développement de places de stationnement pour poids lourds ainsi que la transformation respectueuse du climat.

En outre, l'association plaide pour une obligation de péage uniforme sans exceptions. Ainsi, à l'avenir, les voitures particulières et les autobus devraient également payer.

D'autres revendications centrales visent à utiliser plus efficacement les infrastructures existantes. Cela inclut l'extension de l'utilisation des poids lourds longs dans le trafic transfrontalier. De plus, pour les itinéraires appropriés, le poids total admissible des véhicules utilitaires

lourds devrait être porté à 44 tonnes.

La mise en œuvre nationale de valeurs de référence pour la « logistique silencieuse », telles qu'elles sont déjà en vigueur en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, devrait également répartir le trafic plus uniformément sur la journée et ainsi réduire les embouteillages.

Si elles sont mises en œuvre de manière cohérente, le focus unilatéral sur le transport routier de marchandises pourrait toutefois se faire au détriment de l'infrastructure ferroviaire. Bien que le BWVL se prononce en faveur d'une promotion du transport combiné, les mesures pour le rail restent beaucoup moins concrètes. Un transfert plus cohérent des transports vers le rail pourrait néanmoins offrir à long terme une contribution plus forte à la réduction de CO2 et alléger en outre le trafic routier.

Concevoir la transformation sans parti pris technologique

Dans son catalogue de revendications, le BWVL se prononce clairement en faveur de la transformation vers la neutralité climatique. Celle-ci est essentielle – cependant, elle doit se faire sans parti pris technologique. Les entreprises devraient pouvoir décider elles-mêmes quelles technologies de propulsion sont économiquement et opérationnellement sensées pour elles.

Pour faciliter les investissements dans les propulsions alternatives, l'association demande la prolongation de l'exemption de péage pour les poids lourds sans émission

au-delà de 2025, des incitations fiscales pour les propulsions alternatives et les infrastructures de recharge ainsi qu'une réinvestition ciblée des recettes de péage CO2.

Les carburants synthétiques et biogènes devraient également bénéficier d'avantages fiscaux en tant que solution de transition, afin d'accélérer la décarbonisation du secteur des transports. En complément, le BWVL propose l'introduction d'une limite de vitesse générale sur les autoroutes fédérales. Des améliorations dans le transport combiné et le développement de l'infrastructure ferroviaire devraient également contribuer à transférer davantage de transports vers le rail.

Il conviendrait toutefois de discuter dans quelle mesure l'approche sans parti pris technologique conduit réellement à une adoption rapide des technologies sans émission. Les critiques réclament plutôt des balises plus claires et des mesures plus ciblées. Ils les considèrent comme nécessaires pour garantir une réduction plus rapide des émissions de CO2.

Transport routier de marchandises socialement responsable

Un autre sujet récurrent dans le secteur est les conditions de travail des conducteurs de poids lourds. Le BWVL demande donc que des parties des recettes de péage CO2 soient utilisées spécifiquement pour des mesures sociales, telles que le développement de places de stationnement et l'amélioration des installations sanitaires. En outre, l'association milite pour une sécurité routière accrue grâce à

la promotion de tests d'alcoolémie dans les poids lourds.

Réduction de la bureaucratie pour soulager les entreprises

Le BWVL est également préoccupé par la charge bureaucratique dans le transport routier de marchandises. Celle-ci entrave le développement économique. L'association réclame donc une collaboration plus efficace entre l'État fédéral, les Länder et les communes, le développement d'interfaces numériques et la poursuite de la « Commission pour le transport routier de marchandises » pour réduire continuellement les obstacles bureaucratiques. L'accent est particulièrement mis sur la simplification des procédures administratives pour les transports lourds et surdimensionnés ainsi que sur le recrutement de talents de l'étranger grâce à moins d'obstacles réglementaires.

Conclusion

Les exigences exhaustives et, du point de vue des expéditeurs et des entreprises de logistique propre, entièrement compréhensibles, posent cependant des questions sur la faisabilité financière. L'affectation des recettes de péage poids lourds pour le transport routier pourrait se faire au détriment d'autres secteurs de transport. De plus, les avantages fiscaux, les subventions d'investissement et les amortissements exceptionnels sont liés à des dépenses financières considérables. Tant que l'Allemagne maintiendra la règle du frein à l'endettement, les fonds seront difficiles à organiser par les budgets publics. Des sources de financement alternatives ou des réaffectations seront nécessaires.

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