Les exploitants de flotte investissent dans des véhicules propres. Cependant, selon l'IRU, il manque des instruments de soutien et une sécurité juridique en matière de planification. (Photo : Pixabay)
Les exploitants de flotte investissent dans des véhicules propres. Cependant, selon l'IRU, il manque des instruments de soutien et une sécurité juridique en matière de planification. (Photo : Pixabay)
2025-06-05

Le temps presse : d'ici 2030, les fabricants de poids lourds dans l'UE doivent réduire leurs émissions de CO2 de 45 % par rapport à 2021. Cependant, de nombreuses entreprises de transport ne disposent pas encore des conditions nécessaires pour renouveler leurs flottes à ce rythme. L'Union Internationale des Transports Routiers (IRU) a donc invité des représentants de premier plan de la politique, de l'économie et des associations à une réunion au sommet à Bruxelles le 3 juin 2025.

Selon l'IRU, les entreprises investissent déjà dans des véhicules à émissions réduites et adaptent leurs opérations. Cependant, les cadres politiques et financiers nécessaires ne sont pas présents en quantité suffisante.

« Les opérateurs renouvellent déjà leurs flottes. Ils investissent dans des véhicules propres et réorganisent leurs processus. Mais la transition ne peut aboutir sans un soutien clair et coordonné de la part de la politique, d'autant plus que notre secteur est majoritairement composé de petites et moyennes entreprises », a déclaré Raluca Marian, directrice de l'UE pour l'IRU, avant l'événement.

La conférence intitulée « Décarbonisation des transports routiers de l'UE : Solutions pour 2030 et au-delà » se déroule dans la Représentation du Land de Bade-Wurtemberg auprès de l'Union européenne. Elle se concentre sur la question de savoir comment transformer les objectifs climatiques en actions concrètes sans compromettre la

mobilité et la compétitivité. Le programme comprend des interventions de la Commission européenne, du Parlement européen et des États membres, ainsi que d'acteurs des secteurs du transport, de la logistique, de la construction automobile, de l'approvisionnement en énergie et de la finance.

Seront discutés, entre autres, des instruments financiers et réglementaires pour accélérer la modernisation des flottes. En outre, les expériences des entreprises avec des stratégies de décarbonisation déjà mises en œuvre ainsi que des évaluations sur l'évolutivité des véhicules sans émissions, de l'approvisionnement en énergie et des infrastructures en Europe entreront dans les discussions.

Marian a souligné : « Nous attendons des discussions des mesures concrètes, des subventions,

des incitations et une clarté réglementaire qui permettront aux entreprises d'aller plus vite et plus loin. Si l'Europe prend ses objectifs climatiques au sérieux, c'est maintenant le moment d'agir. »

À la fin de l'événement, le ministre fédéral belge de la Mobilité, du Climat et de la Transition écologique, Jean-Luc Crucke, abordera les résultats de la réunion d'un point de vue national.

L'IRU voit dans cette réunion une étape décisive pour harmoniser les objectifs politiques avec la réalité opérationnelle du transport routier de marchandises. Au centre se trouve un échange ouvert sur des solutions praticables et réalisables pour une transformation durable, soutenue par les entreprises qui font bouger quotidiennement